MMA – Le combat amère entre deux géants de l’UFC : Craig Jones et Khabib Nurmagomedov
Le combat de MMA est souvent considéré comme une guerre par procuration entre les entraîneurs. C’est ainsi que Craig Jones trouve à affronter Khabib Nurmagomedov lorsque Alexander Volkanovski se prépare à son rematch contre Islam Makhachev à l’UFC 294.
Jones compte sur le jiu-jitsu, art qui l’a aidé à remporter plusieurs compétitions de grappling. Du côté de Nurmagomedov, c’est le Sambo, l’art martial soviétique qui a construit sa brillante carrière à l’UFC. Volkanovski et Makhachev portent la réputation de leurs entraîneurs dans l’octogone pour le combat de rematch ce samedi.
La rivalité entre Jiu-Jitsu et Sambo
Jones jouit de taquiner ses rivaux russes. Une de ses provocations directes est le suivant : « Le Sambo est 100% faux », a-t-il affirmé lors du MMA Hour ce mercredi.
Il suggère que les artistes martiaux russes Viktor Spiridonov et Vasili Oshchepkov ont volé des mouvements du judo, du jiu-jitsu et de la lutte et ont mis un nouveau nom dessus. Malgré son efficacité en MMA, il estime qu’un expert du jiu-jitsu est incomparable à un praticien de Sambo sur le tapis.
Une critique pertinente
Nurmagomedov a une fois déclenché la querelle en disant « si le Sambo était facile, on l’appellerait Jiu-jitsu ». Jones s’est saisi de cette déclaration pour mener à une critique plus sévère.
Il déclare : « En ce qui concerne les combats purs de grappling, il n’y a pas un bon gars du Sambo sur terre. Evidemment, leur compétence se traduit très bien en MMA, mais en termes de pure lutte au sol, il existe des failles. Ils ont interdit les prises de jambes rotatives, ce qui limite leur compétence de lutte. »
Prévisions pour la revanche du titre lightweight
Ce samedi, il n’est pas question d’un match de grappling. Quant à la façon dont le combat pourrait se passer, Jones est confiant que Volkanovski a séparé mythe et réalité lors de leur première rencontre en février.
Il déclare : « Je pense que tout le monde est fasciné par le mystère des gars du Sambo de Dagestan. Il est rare de les voir être mis en difficulté. Donc je crois vraiment au premier et au deuxième round, Volk provoquait en disant ‘Il n’est pas si fort’, ou ‘Son grappling n’est pas si bon’. »
Le facteur temps
Il existe une considération non négligeable : Volkanovski a eu 12 jours ou moins pour se préparer au rematch. Cela est dû à l’intervention soudaine après la blessure de Charles Oliveira. Cependant, à l’instar du champion de poids plume, Jones pense que ce court préavis pourrait être bénéfique car il n’a pas eu à éprouver son corps avec un long camp d’entraînement.
La provocation comme art
Samedi donc, Jones et Nurmagomedov vont se disputer, un degré de séparation loin d’une véritable compétition. Jones continue de se moquer de ses adversaires russes. Il s’est même présenté comme l’entraineur de Sambo de Volkanovski en UFC 294, ruse réussie grâce à une équipe vidéo peu familiarisée à ses farces.
On aura rarement vu Jones aussi proche d’un combat, car comme il aime dire : « J’aime provoquer les gars du MMA depuis les tribunes sans leur permettre de me frapper en retour. »